Une grande porte se nommant Kaminarimon (porte du tonnerre) fait face à un grand quartier commerçant regorgeant de souvenirs et nous emmène à la porte d'entrée réelle du temple. Cette grande porte est le symbole le plus connu du quartier Asakusa. Elle tient son nom des 2 statues en bois qu'elle abrite, celle du dieu Fujin (dieu du vent) et celle de Raijin (dieu du tonnerre). Elle fut initialement bâtie en 942 puis détruite à de nombreuses reprises au fil des siècles. Celle-ci fut reconstruite en 1960.
Le temple est visité par près de 30 millions de personnes chaque année.
Il s'agit du plus vieux temple de Tokyo.
Le temple comporte donc la porte principale, une seconde porte ouvre la voie vers le hall principal et autour se trouvent encore d'autres halls (où d'autres dieux sont vénérés), une pagode à 5 étages et de beaux jardins.
Ensuite, nous avions rendez-vous à 14h pour découvrir la traditionnelle cérémonie du thé (sadō en japonais). Heureusement Tomoko nous a aidé pour la réservation. En entrant, notre hôtesse nous invite à nous asseoir et observer la pièce, qui a été créée pour représenter au mieux les petits pavillons dans lesquels avaient lieu autrefois cette cérémonie (Chashitsu). On apprend qu'à l'époque il fallait laisser ses armes à l'extérieur (pour profiter de l'atmosphère zen du lieu) et entrer par une porte minuscule, sur les genoux (pour l'humilité).
Avant de démarrer l'apprentissage de cette cérémonie, j'ai eu l'opportunité de choisir et d'essayer un kimono. Après avoir choisi le kimono et la ceinture (Obi), l'hôtesse me propose de passer aux toilettes. Je décline l'invitation et nous passons à l'habillage. J'enfile (seule) les chaussettes (tabi), dont la forme sépare le pouce des autres orteils, puis les sandales traditionnelles (zôri). Attention, dans la cabine d'habillage, on enlève ses chaussures pour ne pas salir le tapis en paille tressée (tatami). Ensuite l'hôtesse me demande d'enfiler d'abord un kimono blanc très léger (hadagi) par dessus les sous-vêtements. Puis l'habillage peut commencer : une petite serviette fine (hosei) pour cacher les formes, le corps doit avoir une forme tubulaire. Puis un premier kimono (qui n'est pas celui que j'ai choisi ?)... C'est normal apparemment cette partie n'est pas visible, puis on me met une première ceinture, on tourne, une deuxième, on met le bon kimono ! Qui tombe et couvre le premier, puis on le ferme avec une ceinture, on tourne, une autre ceinture rigide puis cette fois c'est celle que j'ai choisi! Ouf! Un dernier lien par dessus et je suis finalement habillée! Et là, parée de ma tenue impeccable et sans un pli, après 20 minutes dans la cabine (climatisée, ouf) je comprends mieux pourquoi on m'a invitée à passer aux toilettes avant.
Après quoi, mes cheveux sont relevés, je choisis des bijoux de cheveux et on me met même un faux chignon par dessus "pour que ce soit encore plus magnifique" me dit-elle en anglais.
Après cet habillage complet, nous avons pu commencer la cérémonie du thé. Il faut savoir que cette cérémonie servait à créer ou maintenir des liens entre des seigneurs ou des guerriers et chaque étape était très importante. L'hôte de la cérémonie porte un petit foulard plié au niveau de la ceinture afin d'être facilement reconnaissable, vous le verrez notamment sur les photos ci-dessus (foulard orange).
Nous avons commencé par choisir une tasse pour l'autre (correspondant à sa personnalité). Puis, assis sur les genoux, nous avons pris une grande inspiration pour nous détendre. Chacun a saisit une grande cuillère en bois avant de la plonger dans l'eau bouillante pour rincer la tasse. Après ça nous avons délicatement reposé la cuillère puis nous avons pris un linge de soie (fukusa) pour essuyer les bords du bol. Nous avons ensuite mesuré puis versé le thé vert en poudre dans la tasse a l'aide d'une cuillère à thé en bambou (cha-shaku). Puis nous avons repris la cuillère en bois pour verser l'eau bouillante sur le thé. Le restant d'eau bouillante non utilisée doit être reversé dans le chaudron d'eau chaude avec précaution et en prenant un peu de hauteur afin d'admirer l'eau qui coule (toujours dans un esprit zen).
Ensuite il faut se munir d'un fouet pour le thé (chasen) et remuer vigoureusement d'avant en arrière, en tenant bien le bol, pour mélanger la poudre de thé. Si le résultat est satisfaisant vous obtiendrez une écume de couleur verte. Ensuite il faut présenter à deux mains le bol à son partenaire, en prenant bien soin à ce que le dessin de la tasse soit face à lui (pour qu'il puisse admirer le motif choisi pour lui). Les 2 partenaires s'inclinent pour se remercier et la personne recevant le thé tourne à nouveau sa tasse afin que le dessin soit face à son partenaire. Il peut enfin boire !
Nous avons répété l'opération chacun notre tour, suivant les conseils de notre hôtesse. La cérémonie terminée, nous avons fait une photo pour immortaliser ce moment et puis j'ai pu enlever le kimono (cette opération fut heureusement beaucoup plus rapide - 5 minutes à peine). Bien sûr je n'ai pas acheté le kimono car une tenue complète coûte plus de 1500-2000€. Et les japonaises elles-même n'en ont que 1 ou 2, sauf pour les familles aisées.
Nous avons ensuite parcouru le quartier vers le sud et pu contempler de nombreux temples d'importance mineure, parfois minuscules, mais toujours très jolis.
Sur le chemin du retour nous avons emprunté le chemin piéton longeant la rivière Sumida. De ce chemin nous avions vue sur la Skytree Tower (Tour haute de 634m, ouverte en 2012, symbole de Tokyo) ainsi que le bâtiment du siège social d'Asahi (célèbre marque de bière japonaise) aisément reconnaissable avec sa sculpture dorée le surplombant.











Et benjamin n'avait pas de costume traditionnel ?? je suis sûr que papa a toujours un vieux kimono de judo pour dépanner ;)
RépondreSupprimerBenji! ton kimono! je suis déçu ><
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