vendredi 25 septembre 2015

La gare d'Ulan-Ude

Alors que nous souhaitions partir d'Ulan-Ude afin de nous rendre à Vladivostok nous avons dû acheter de nouveaux billets.

Habituellement nous utilisons une borne automatique qui permet de renseigner assez simplement les détails du trajet (excepté le nom des villes, toujours en cyrillique) et imprime les tickets comme aux bornes SNCF. Cependant, dans la gare, une seule de ces bornes était présente. D'habitude nous en trouvons au moins trois quand ce n'est pas une dizaine... Ceci dit Ulan-Ude est une "petite" ville en comparaison de toutes les autres que nous avons pu visiter auparavant.

Et comme par hasard cette borne était hors-service. Nous avons donc dû nous résoudre à aller nous adresser directement au guichet :

- "Bonjour, parlez-vous anglais ?"
- "Niet", nous répondit-on sèchement en plus de grands gestes nous sommant de monter au premier étage.

Premier étage que nous atteignons sans trop de problème.

Deuxième guichet :
- "Bonjour, parlez-vous anglais ?"
- "C'est pour des billets ?"
Ahah, en voila une super réponse à laquelle je m'empresse d'acquiescer.
- "C'est pas ici, allez à côté", nous dit-on en fermant prestement la porte vitrée.

Troisième guichet :
- "Bonjour, parlez-vous anglais ?"
- "Tickets pour Oulan-Bator ?"
ah bah non...
- "Pour Vladivostok"
- "C'est pas ici, descendez", nous dit-on en fermant prestement la porte vitrée de nouveau.

Nous redescendons donc au rez-de-chaussez et nous adressons à un autre guichet afin d'éviter cette première dame charmante, agréable et accueillante au possible.

Quatrième guichet, nouvelle tentative:
- "Bonjour, parlez-vous anglais ?"
- "Niet"
Bon pas grave on va faire avec on a plus trop le choix maintenant.
Nous lui indiquons tout d'abord que nous voulons deux billets pour Vladivostok. Ceci est assez simple et vite assimilé. La date, il est indiqué dans notre guide comment dire demain, parfait. La 2ème classe, Koupé, facile à prononcer, pas d'ambigüité.
L'horaire, beaucoup plus délicat ! En effet il y a deux horaires, local et celui de Moscou. Ayant regardé dans la journée sur internet par curiosité nous savions qu'il y avait un train vers 9h.
Cependant en nous demandant le train que l'on souhaite prendre nous disons 9h mais aucun train ne passant à cette heure elle ne comprenait pas. J'ai donc précisé Moscou mais elle a semblé comprendre que nous voulions finalement aller à Moscou !

Notre guide mentionnait ce problème et nous avons finalement écrit un récapitulatif de ce que nous voulions ainsi que le terme heure de Moscou en russe sur une feuille que nous lui avons fourni. Nous avons donc finalement réussi à nous faire comprendre ! Nous lui avons ensuite tendu nos passeport afin qu'elle entre les données elle-même.

Nous ne savions par contre pas expliquer que nous souhaitions être tous les 2 dans la même cabine (même si elle pouvait s'en douter) ni que nous voulions une couchette en bas et une couchette en haut. En effet, les couchettes en haut sont moins chères car elles sont accessibles par une mini-échelle rétractable et qu'elles permettent moins bien d'admirer le paysage. En revanche, la couchette basse, plus chère, permet de s'asseoir en journée confortablement installés devant la petite table de la cabine. Nous avons finalement compris qu'il ne restait que des couchettes hautes donc nous avons accepté, résignés, cette condition, tout en ne sachant pas de façon certaine que nous serions ensemble. 

Nous avons enfin du régler près de 14 000 roubles (soit environ 2000 de plus que le tarif internet !). Le logo Visa était présent sur la vitre du guichet et nous avons supposé que ce serait donc possible. Au moment de payer nous avons donc sorti la carte bleue mais la guichetière voulait que nous payions en liquide ! Nous lui avons fait comprendre que nous n'avions pas ce genre de somme sur nous ! Elle a finalement accepté que nous réglions le montant dû en carte.

Enfin nous avons dû payer un supplément parce que nous sommes passés par le guichet. Ce supplément de 200 roubles était à payer obligatoirement en liquide !

Une fois les billets reçus (ouf !), nous avons vérifié les informations rentrées sur le billet (nom, prénom, numéro de passeport, nationalité...) et nous avons aussi vérifié que nous étions ensemble dans la même cabine ! Tout était bon ! Heureusement !

C'était notre dernier billet de train à acheter en Russie et nous ne recommandons clairement pas le guichet où l'amabilité ne sert à rien, le sourire est inexistant et le désir d'aider, inconnu !!!

Le seul avantage a passer par le guichet était le suivant : nous avons reçu des billets comportants un duplicata, très utile vous allez le comprendre. Habituellement nous recevons un billet chacun délivré par la borne automatique, or quand nous montons dans le train la provodnitsa (responsable du wagon) récupère ce billet. Or, elle le rend parfois seulement à notre arrivée, et ce billet nous sommes donc obligés d'aller lui réclamer (en russe) pour qu'elle nous le rende. Nous gardons en effet tous nos tickets de train afin de pouvoir justifier en cas de contrôle par la police, que nous ne sommes jamais restés 7 jours ou plus d'affilée dans la même ville. En Russie, les étrangers séjournant dans une ville plus d'une semaine doivent en effet s'enregistrer systématiquement au commissariat sous peine d'amende. Avec les billets comportant un duplicata, la provodnitsa récupère l'original et nous gardons le duplicata comme preuve... Pas si simple de voyager en Russie !


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