mercredi 30 septembre 2015

Arrivée à Séoul

Notre voyage depuis l'aéroport d'Artiom (Vladivostok) vers l'aéroport d'Incheon (Séoul) s'est déroulé sans encombre. Nous avons eu un avant-goût du service asiatique de manière globale : repas excellent, films récents de tous genres et toutes origines (visionnables gratuitement sur l'écran devant son siège et casque audio fourni également), personnel avenant, prenant même les devants quant aux procédures d'immigration une fois sur le sol coréen et n'hésitant pas à aider pour remplir les formulaires si besoin.

Lors de notre arrivée le choc avec la Russie que nous venions de quitter a été rude mais quel plaisir ! De voir tout écrit en anglais quelle que soit la nature du renseignement souhaité ! D'avoir un personel bilingue réactif. De plus l'aéroport est excellement organisé, tout est rapide, logique et bien fait. Tout semble neuf, propre, terminé. Nous n'avons que peu cherché pour nous rendre dans la ville. Enfin...
Nous étions déjà dans la ville. En effet l'aéroport est vaste ! Il dispose de nombreuses boutiques (pas le duty-free, non non, un centre-commercial plutôt), d'un cinéma (!), d'une piste de roller pour les enfants, d'un golf, d'un spa, d'un casino, de jardins intérieurs, d'un musée sur la culture coréenne, de cafés et restaurants et de plusieurs stations de métro ou trains. Bref, on peut aller à l'aéroport comme on irait sortir en ville.

Après avoir visité l'aéroport nous sommes donc partis en quête de notre métro nous amenant au centre-ville de Séoul. Ô joie, la machine automatique parle distinctement et couramment anglais.
Ô malheur, elle n'accepte que du liquide. Alors que le train express lui accepte les cartes bleues sans problème ! Au-delà de cette bizarrerie, tout s'est très bien passé une fois du liquide retiré. Le train express étant deux fois plus cher nous avons choisi le plus "classique", qui s'arrête beaucoup plus. On est pas pressé non plus faut dire...

Et ce fut une très bonne décision qui provoqua une rencontre fortuite très intéressante. Lorsque nous sommes entrés dans le métro nous avons pris place à côté d'une jeune coréenne et avons commencé à déterminer les sites que nous souhaitions voir via les prospectus glanés au centre d'information de l'aéroport. Après nous avoir entendu parler quelques instants sur le sujet elle nous demanda si nous étions français... en français !!! Première interaction avec un local, en français, ça c'est fait. S'exprimant dans un français excellent (six mois en France ça aide, entre autres), Gail (prononcer Gaelle) nous a conseillé de nombreuses choses sur la ville, les incontournables où les choses en rapport avec ce qu'on aime. Un vrai guide improvisé (de nouveau) qui nous aura permis de gagner un temps fou (et d'éviter un mal de crâne) sur la préparation des visites.

Enfin, le métro était comme l'aéroport, pas compliqué. Juste prendre son temps pour comprendre son fonctionnement. Une fois sorti par une des 6 sorties (quand même... enfin ça monte à 12 pour certaines stations) nous avons eu un peu de mal à nous repérer mais de nombreux plans sont présents aux abords des métros afin de se situer dans le quartier. 

Enfin nous avons trouvé notre logement situé dans un quartier très typique de l'Asie et des images que l'on en a. Néons, restaurants dans tous les sens, rues grouillantes de personnes cherchant à se restaurer.



Arrivé à l'hôtel, deuxième surprise : alors que nous demandions comment procéder au check-in, la réponse fut, "Vous êtes français ? Moi aussi". Voila qui nous facilite la tâche et qui nous change drôlement de la Russie !
Une fois la chambre investie par nos sac à dos nous sommes parti en quête d'un restaurant ce qui fera l'objet d'un autre article.

L'arrivée s'est donc très bien passée et fut dépaysante.

Derniers faits divers russes

Pour ce dernier article sur la Russie nous vous proposons de tout et n'importe quoi qui ne méritait pas un article mais qui pour autant n'était pas dénué d'intérêt. 

1- Vie courante
Il est d'usage d'enlever ses chaussures avant d'entrer chez un particulier (nous avons appris à nos dépends que cela vaut aussi pour les auberges de jeunesse tenus par une famille par exemple)

2- Toilettes
Il est écrit à peu près partout en russe (et parfois en anglais) de jeter le papier toilette après utilisation dans la corbeille. En effet, il paraît que la tuyauterie russe est moins large que chez nous et que le papier pourrait les bloquer.

3- Anglais
Vous l'avez sûrement compris mais les russes ne sont vraiment pas faits pour l'anglais. Nous avons croisé un nombre incroyable de personnes qui ne savaient pas dire un seul mot et qui fuyait presque quand on leur demandait quelque chose (aussi bien des jeunes ! que des plus âgés).

4- Passages piétons
En Russie, quand le 'petit bonhomme' passe au vert pour les piétons, vous avez la plupart du temps un décompte des secondes qu'il vous reste pour traverser. Assez pratique ! Néanmoins, s'il vous reste 5 secondes, mieux vaut courir ou adopter une allure rapide car les automobilistes ne font généralement pas de cadeau quand leur feu passe au vert. La seule exception à cette règle vaut pour les personnes âgées qui malgré le décompte ne parviennent pas à traverser à temps.
En revanche, quand il n'y a pas de feu et que quelqu'un s'approche du passage clouté, les voitures s'arrêtent quasiment immédiatement pour vous laisser traverser.

5- Bus
Nous avons eu plusieurs déboires avec le bus (notamment comment payer/descendre au bon moment) en revanche nous n'avons pas parlé de la politesse qui y règne. Toutes les fois où des personnes âgées sont montées et qu'il n'y avait pas de places assises, une personne (souvent des jeunes de 15-16 ans) s'est levée pour leur céder la place.
De même, nous n'avons vu personne frauder pour ne pas payer le prix du billet. Et chose étonnante : étant donné que la descente se fait à l'avant du bus (pour payer), les personnes assises changeaient de place au fur et à mesure du trajet vers l'avant du bus pour être plus près de la sortie au moment de descendre.

6- Au restaurant
Nous avons eu l'occasion de manger à plusieurs reprises dans des restaurants divers et variés de cuisines russe ou autres. Mais dans tous les cas nous avons été surpris par la façon d'apporter les plats. En effets ceux-ci sont amenés dès qu'ils sont prêt ! Vous avez l'entrée après le plat principal ? Vous n'avez que votre plat d'accompagnement tandis que la personne qui vous accompagne a déjà tout ? Mangez tout de suite sinon vous aurez le droit de manger froid !

Enfin, voici ci-dessous un des fabuleux souvenirs que nous ne pouvions (malheureusement ?) pas ramener de Russie :


Vladivostok

Nous sommes donc arrivé le matin (10h23 heure locale) à Vladivostok après presque 65 heures de train. C'est avec 23 degrés dès le matin que nous nous sommes mis en quête de notre hôtel.

Hôtel qui n'en avait en fait que le nom puisque qu'il s'agissait en fait d'une auberge de jeunesse tenue par une femme à l'âge avancé. Nous nous en sommes vite rendu compte quand, en entrant, nous nous sommes fait rabrouer pour avoir oublié de nous déchausser dans l'entrée ! Après un deuxième soupir d'énervement après avoir compris que nous n'avions pas imprimé notre réservation et que nous ne parlions pas Russe, elle s'est malgré tout mise en action et a dans un élan de bonté décidé de nous montrer notre chambre après que nous avons réglé la note en espèce contrairement à ce qui était indiqué dans le descriptif sur internet, ce qui nous valu un nouveau soupir et une moue évocatrice, quelle que soit la langue. 

Après cet accueil chaleureux donc, nous n'avons pas trainé et sommes partis à la découverte de la ville. Cette dernière est très vallonnée et très étendue. Une fois de plus nous avions un itinéraire prévu indiqué dans le plan de la ville ce qui nous a permis de faire le tour des batiments et monuments principaux en près de trois heures.

La particularité de la ville, très agréable à visiter d'autant plus avec ce beau temps, était son port (côté industriel) et sa plage de centre-ville. En effet, nous avons aperçu non loin du centre, des gens bronzer et se baigner, ou encore manger une glace et louer des pédalos ! Nous nous serions presque cru dans le sud de la France. C'était vraiment un coin très agréable pour se promener.

Nous avons profité de ces trois jours pour visiter également quelques-uns des musées de la ville. Vladivostok étant directement sur la mer il s'agissait d'une position militaire stratégique pour la Russie par le passé.
De nombreux forts de défenses sont encores présents dans la ville ou sur les iles aux alentours. Nous avons visité une ancienne batterie de défense surplombant le reste de la ville avec une vue imprenable sur la mer.
Nous avons également visité le musée de la flotte du pacifique disposant de belles maquettes de vaisseaux de guerres.




Enfin, nous avons également visité un sous-marin C-56, situé près du port et dont l'intérieur authentique contenait une cuisine, un poste d'écoute radio, des dortoirs et des missiles. Fait surprenant, toutes ces pièces étaient accessibles par une "porte" sous la forme d'un hublot ! Mieux valait être petit et mince que grand et gros, pour circuler dans ce sous-marin !

Sur le conseil de notre guide nous sommes allés voir le musée de l'automobile qui était tout petit :( mais fort intéressant. En effet celui-ci réunissait des modèles de voitures et de motos quasi-exclusivement soviétiques des années 30 à 70. Cette petite excursion nous aura également permis de prendre la mesure de l'étendue de la ville où il n'est pas rare que les rues fassent des kilomètres de long. En effet le musée était à deux rues de notre logement mais à plus de cinq kilomètres quand même !



Nous sommes également allé à l'île Russkiy qui est désormais reliée au continent grâce à un très beau, très moderne et surtout très long pont suspendu (4km). Un autre pont à haubans relie le centre ville à la baie industrielle (voir ci-dessous). L'île possède notamment un campus universitaire (interdit au étrangers !), de belles plages ainsi que quatre forts de défenses (les canons sont toujours pointés vers le Japon). Un aquarium est en construction sur l'île qui ne possède pour le moment aucun autre attrait touristique que ses petites plages.
Nous voulions faire le tour de cette île et pour cela un bus parfait faisait un circuit depuis le centre ville et passait par toute la côte de l'île. Après avoir attendu près de 40 minutes nous nous sommes résolus à prendre un bus n'en faisant pas le tour mais nous amenant sur une des plages (voir photo). Cela fut également le cas de quelques russes présents avec nous. Aucune information sur le bus manquant ne nous est parvenue et aux autres personnes non plus. Au moins la SNCF ou Transpole (à Lille) ont la décence de faire une annonce dans ce genre de situation... Ici visiblement ça ne gène personne.



Enfin nous étions présents au moment de la fête de la ville qui a pour mascotte un tigre. Tigre que nous avons pu voir sur les visages maquillés des jeunes et moins jeunes, ou sur les déguisements de nombreuses personnes. L'orage s'étant invité pour cette dernière soirée nous n'avons malheureusement pas profité du concert donné sur la belle place Bortsov Revolutsii avec vue sur la mer et quelques monuments.

A très bientôt pour un dernier article russe et d'autres magnifiques articles sur la Corée du sud où nous sommes actuellement !

dimanche 27 septembre 2015

2018 is coming

Si vous voulez venir en Russie mais que vous avez le temps d'attendre, alors profitez-en.

En effet en vue de la prochaine FIFA World Cup 2018, de nombreux bâtiments sont en cours de rénovation, de nombreuses constructions voient le jour.

Nous n'avons de ce fait pas pu voir une des tours emblématiques du Kremlin de Moscou (complètement bâchée), la cathédrale St.-Sauveur de Novossibirsk était close, et de superbes échaffaudages empêchaient de prendre une photo digne de ce nom.

Cela s'est également retrouvé à Ekaterinbourg ou de nombreux batiments en construction étaient visibles depuis la tour d'observation centrale de la ville. 

Si ce n'est évidemment pas dû qu'à la future coupe du monde, le nombre de bâtiments en construction ou en rénovation est bien plus important que par chez nous.


samedi 26 septembre 2015

La Russie vue par un russe

Comme évoqué dans le précédent article, lors de notre dernier séjour en train nous avons rencontré un russe parlant relativement bien anglais qui nous a longuement parlé de la vie locale et notamment de sa façon de vivre au quotidien.

Premièrement, Kiril (environ 40 ans) est ingénieur pour la compagnie des chemins de fer russe et est chef d'une équipe d'une vingtaine de personne. Nous avons discuté du niveau de vie en Russie et des revenus. Dans son cas il touche en moyenne 55 000 roubles par mois. Un salaire moyen selon lui (enseignant, guichetier, ingénieur, médecin...) oscille entre 30 000 et 60 000 roubles par mois (de 410€ à 820€).

Si l'on prend le salaire médian français qui est de 1700€ (environ) on perçoit clairement la différence entre les deux pays. Cela étant si le coût de la vie n'est évidemment pas le même entre les deux pays, il est indéniable qu'il est impossible pour un russe de la classe moyenne de voyager tel que nous le faisons habituellement.

Cela explique peut-être le manque d'ouverture globalement ressenti en traversant le pays, c-a-d, l'impression que la Russie est l'unique pays existant ou qui leur importe (d'où l'inintéressement pour l'anglais) et qu'ils n'ont de toute façon pas envie d'en partir (même en vacances).

Enfin il nous a également fait part du fait qu'il n'avait pas l'impression de bien vivre en Russie malgré son salaire tout à fait correct pour le pays. Ses trois enfants semblent en accaparer une bonne part mais surtout c'est la corruption qui semble être un réel fléau. En effet s'il a mentionné auparavant des salaires "classiques", il nous a bien rappellé qu'une moyenne du salaire n'aurait aucun sens car les disparités sont extrêmements fortes dans le pays. Entre les luxueux SUV Lexus ou Infinity et les Lada miteuses auxquelles il manque les pares-chocs, tout le monde ne semble pas logé à la même enseigne.

Deuxièmement, nous avons eu l'occasion d'aborder l'Ukraine et surtout, la Crimée. Kiril nous a clairement dit qu'il n'y avait jamais eu de guerre, qu'il était lui même légèrement gradé et qu'il n'avait pas été appelé. Par conséquent, les nouvelles que nous avons pu avoir comme quoi des militaires avaient été débarqués, que des tirs avaient été échangés en Ukraine ne sont que des images destinées à salir la réputation de Poutine et sont purement politiques.

Ou pas.
Politiquement il est un fervent partisan de Vladimir Putin, même s'il pense que ce dernier pourrait faire plus pour son pays. C'est le cas d'environ 85% de la population selon ses dires.

Troisièmement, nous avons abordés les aspects pratiques de la vie courante tel le système de santé qui est assez différent du nôtre mais guère enviable (toujours mieux que les USA quand même...). En effet en cas de pépin il est possible d'aller à l'hôpital ou à la clinique. Dans le premier cas on ne sait pas quand on sera pris en charge, par contre ce sera fait gratuitement, mais pas très bien... Dans le deuxième cas la prise en charge est immédiate et le travail bien réalisé. Le coût est par contre exorbitant pour la classe moyenne dès qu'il ne s'agit pas d'un souci mineur.
Sinon nous avons eu l'occasion de parler d'un autre phénomène intéressant qui est la conduite et la qualité des routes, la vitesse et la répression.
Je n'avais pas mentionné ce fait dans l'article sur les moyens de locomotion puisque ce n'était pas visible dans l'ouest du pays mais plus on se rapproche de l'est (et ça commence très, très tôt après Moscou) plus on rencontre de véhicules ayant le volant du "mauvais" côté. En effet les véhicules sont importés d'occasions du Japon notamment pour des raisons de prix. Et comme dit au-dessus, les russes ne roulent pas sur l'or et sont donc très sensibles sur le sujet.
La qualité des autoroutes est exécrable mais nous n'avons pas eu d'explications particulières à ce sujet. 
Enfin nous savons désormais les vitesses autorisés en russie qui sont de 120 sur autoroute et 60 en ville. En cas de contrôle radar, les amendes fonctionnent comme en France (la suspension de permis également). Il est cependant autorisé de rouler n'importe comment (selon moi) même en présence de la maréchaussée tant qu'on ne dépasse pas la limite de vitesse (dérapage, queue de poisson, dépassement par la droite etc).

Kiril nous as également dit qu'il conduisait une moto mais qu'il n'avait pas le permis !!!
Comprenez, pour la conduire dans son petit village, aller à la supérette du coin ou à la pêche, de toute façon il n'y a pas de policier dans le coin ! On ne s'embête pas outre mesure ici !

Il est également chasseur et possède plusieurs fusil de chasse (pas facile sinon !) mais il semble que la saison de la chasse est annuelle ici. Beaucoup d'espace, beaucoup de gibier, pourquoi avoir une saison de la chasse ? 
Ces informations sur la chasse sont à mettre au conditionnel, n'étant moi-même pas sur d'avoir bien compris ses propos sur le sujet.

Il est également croyant et fut très étonné d'apprendre que nous non !



vendredi 25 septembre 2015

Ulan Ude

Après encore quelques heures de train, nous sommes arrivés à Ulan Ude, capitale de la Bouriatie (république autonome de la fédération de Russie). La ville compte 404 000 habitants et grâce à sa forte culture mongole et bouddhiste, donne un bon aperçu de la Mongolie.

Nous avons découvert dans le centre, la tête de Lénine (place Sovetov) en bronze et faisant 7,7m de hauteur ! Nous avons également vu le musée de Géologie, qui réunit les pierres, cristaux et minerais provenant des rives du lac Baïkal.


Nous avons parcouru le centre-ville, avec le théatre/opéra et nous avons observé encore 2 églises avec des pics surmontés de dorures (comme partout ailleurs en Russie). Mais la plus belle découverte dans cette ville fut le Datsan Rinpotche Bagcha : un temple bouddhique. Nous avons été impressionnés par l'architecture du monument, les chants incessants des moines rythmés par les tambours et les cymbales ainsi que par l'impressionnant bouddha doré de 6m de hauteur.
A l'intérieur les photos n'étaient malheureusement pas autorisées et nous n'avons donc qu'une seule photo du grand bouddha ! Ci-dessous vous verrez également les moulins à prière qu'il faut faire tourner dans le sens des aiguilles d'une montre.


La ville étant assez vite parcourue, nous sommes repartis plus tôt pour notre dernière destination russe : Vladivostok ! Cette fois-ci, il aura fallu environ 2 jours et 16 heures dans le transsibérien, notre plus long voyage en train sans arrêt.
Durant ce trajet, malheureusement pas de rencontre notable, néanmoins en fin de parcours nous sommes tombés sur un russe un peu plus bavard qui nous aura appris certains détails de la vie en Russie.

La gare d'Ulan-Ude

Alors que nous souhaitions partir d'Ulan-Ude afin de nous rendre à Vladivostok nous avons dû acheter de nouveaux billets.

Habituellement nous utilisons une borne automatique qui permet de renseigner assez simplement les détails du trajet (excepté le nom des villes, toujours en cyrillique) et imprime les tickets comme aux bornes SNCF. Cependant, dans la gare, une seule de ces bornes était présente. D'habitude nous en trouvons au moins trois quand ce n'est pas une dizaine... Ceci dit Ulan-Ude est une "petite" ville en comparaison de toutes les autres que nous avons pu visiter auparavant.

Et comme par hasard cette borne était hors-service. Nous avons donc dû nous résoudre à aller nous adresser directement au guichet :

- "Bonjour, parlez-vous anglais ?"
- "Niet", nous répondit-on sèchement en plus de grands gestes nous sommant de monter au premier étage.

Premier étage que nous atteignons sans trop de problème.

Deuxième guichet :
- "Bonjour, parlez-vous anglais ?"
- "C'est pour des billets ?"
Ahah, en voila une super réponse à laquelle je m'empresse d'acquiescer.
- "C'est pas ici, allez à côté", nous dit-on en fermant prestement la porte vitrée.

Troisième guichet :
- "Bonjour, parlez-vous anglais ?"
- "Tickets pour Oulan-Bator ?"
ah bah non...
- "Pour Vladivostok"
- "C'est pas ici, descendez", nous dit-on en fermant prestement la porte vitrée de nouveau.

Nous redescendons donc au rez-de-chaussez et nous adressons à un autre guichet afin d'éviter cette première dame charmante, agréable et accueillante au possible.

Quatrième guichet, nouvelle tentative:
- "Bonjour, parlez-vous anglais ?"
- "Niet"
Bon pas grave on va faire avec on a plus trop le choix maintenant.
Nous lui indiquons tout d'abord que nous voulons deux billets pour Vladivostok. Ceci est assez simple et vite assimilé. La date, il est indiqué dans notre guide comment dire demain, parfait. La 2ème classe, Koupé, facile à prononcer, pas d'ambigüité.
L'horaire, beaucoup plus délicat ! En effet il y a deux horaires, local et celui de Moscou. Ayant regardé dans la journée sur internet par curiosité nous savions qu'il y avait un train vers 9h.
Cependant en nous demandant le train que l'on souhaite prendre nous disons 9h mais aucun train ne passant à cette heure elle ne comprenait pas. J'ai donc précisé Moscou mais elle a semblé comprendre que nous voulions finalement aller à Moscou !

Notre guide mentionnait ce problème et nous avons finalement écrit un récapitulatif de ce que nous voulions ainsi que le terme heure de Moscou en russe sur une feuille que nous lui avons fourni. Nous avons donc finalement réussi à nous faire comprendre ! Nous lui avons ensuite tendu nos passeport afin qu'elle entre les données elle-même.

Nous ne savions par contre pas expliquer que nous souhaitions être tous les 2 dans la même cabine (même si elle pouvait s'en douter) ni que nous voulions une couchette en bas et une couchette en haut. En effet, les couchettes en haut sont moins chères car elles sont accessibles par une mini-échelle rétractable et qu'elles permettent moins bien d'admirer le paysage. En revanche, la couchette basse, plus chère, permet de s'asseoir en journée confortablement installés devant la petite table de la cabine. Nous avons finalement compris qu'il ne restait que des couchettes hautes donc nous avons accepté, résignés, cette condition, tout en ne sachant pas de façon certaine que nous serions ensemble. 

Nous avons enfin du régler près de 14 000 roubles (soit environ 2000 de plus que le tarif internet !). Le logo Visa était présent sur la vitre du guichet et nous avons supposé que ce serait donc possible. Au moment de payer nous avons donc sorti la carte bleue mais la guichetière voulait que nous payions en liquide ! Nous lui avons fait comprendre que nous n'avions pas ce genre de somme sur nous ! Elle a finalement accepté que nous réglions le montant dû en carte.

Enfin nous avons dû payer un supplément parce que nous sommes passés par le guichet. Ce supplément de 200 roubles était à payer obligatoirement en liquide !

Une fois les billets reçus (ouf !), nous avons vérifié les informations rentrées sur le billet (nom, prénom, numéro de passeport, nationalité...) et nous avons aussi vérifié que nous étions ensemble dans la même cabine ! Tout était bon ! Heureusement !

C'était notre dernier billet de train à acheter en Russie et nous ne recommandons clairement pas le guichet où l'amabilité ne sert à rien, le sourire est inexistant et le désir d'aider, inconnu !!!

Le seul avantage a passer par le guichet était le suivant : nous avons reçu des billets comportants un duplicata, très utile vous allez le comprendre. Habituellement nous recevons un billet chacun délivré par la borne automatique, or quand nous montons dans le train la provodnitsa (responsable du wagon) récupère ce billet. Or, elle le rend parfois seulement à notre arrivée, et ce billet nous sommes donc obligés d'aller lui réclamer (en russe) pour qu'elle nous le rende. Nous gardons en effet tous nos tickets de train afin de pouvoir justifier en cas de contrôle par la police, que nous ne sommes jamais restés 7 jours ou plus d'affilée dans la même ville. En Russie, les étrangers séjournant dans une ville plus d'une semaine doivent en effet s'enregistrer systématiquement au commissariat sous peine d'amende. Avec les billets comportant un duplicata, la provodnitsa récupère l'original et nous gardons le duplicata comme preuve... Pas si simple de voyager en Russie !


dimanche 20 septembre 2015

Irkoutsk - Listvianka - Lac Baïkal

Capitale de la Sibérie orientale, Irkoutsk est peuplée par 587 900 habitants et se situe à seulement 70km du lac Baïkal. 

C'est après un arrêt à l'office du tourisme (ce qui est très rare en Russie) que nous avons pu explorer, plan en main, le cœur de la jolie ville. Encore une fois, une ligne verte était tracée au sol pour guider les touristes vers tous les monuments, églises et musées à voir de la ville (très pratique !). L'office du tourisme était lui-même situé dans une très belle maison en bois et dans un parc regroupant le musée de la vie à Irkoutsk et le musée du thé, ainsi qu'un lieu honorant les villes jumelées de tous horizons (Japon, Suède, Corée du Sud... Et même la France avec la Haute-Savoie).

Nous avons commencé notre visite de la ville par l'église de l'icône Kazan de la vierge Marie, très belle aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur.


Puis nous avons vu l'église du peintre du signe sacré et l'arc de triomphe de Moscou (sous lequel étaient photographiés un couple de mariés).


Par la suite nous avons observé de magnifiques maisons de marchands en bois, de grands théâtres, une statue de Lénine (comme un air de déjà vu) et d'Alexandre III et nous avons fini en apothéose avec le mémorial de la 2nde guerre mondiale et la très belle cathédrale de l'Epiphanie, ci-dessous :


Suite à cette grande journée, nous avons récupéré nos sacs à dos laissés à l'office du tourisme et nous avons pris le tramway en direction de notre auberge de jeunesse. Celle-ci était située sur l'autre rive, à 10min à pied de la gare et ressemblait davantage à un hôtel (avec salle de bain commune) qu'à une auberge de jeunesse. Luxe suprême : le petit déjeuner était compris ! Cette étape nous aura donc permis de nous ressourcer.


Le lendemain, nous avons pris le chemin de la ville voisine : Listvianka. 

Surnommée la 'Riviera du Baïkal', cette petite ville ne compte que 1880 habitants mais propose une très belle promenade le long du lac. La spécialité locale est l'omoul, un poisson fumé, que nous n'avons pas encore testé mais qui est servi dans la très grande majorité des restaurants du coin. 

Pour nous rendre sur place nous avons pris un marshrutki (nom local d'un mini-bus) et c'est sans ceinture que nous avons roulé 1h15 sur les routes cahoteuses de Sibérie. En arrivant, nous avons réglé 120 roubles chacun (1,59€) et nous sommes allés au point information touriste. On était surpris de trouver un centre d'information car même à Moscou il n'y en avait pas ! Par contre, pas de distribution de plan sur place (rupture de stock?), on pouvait seulement la prendre en photo. En même temps, il y avait une seule route qui longe le lac... Difficile de se perdre.


C'est donc après une longue promenade que nous sommes arrivés au musée du lac Baïkal. Dans ce musée, nous avons découvert l'histoire du lac et de ses habitants. Nous avons vu le fameux omoul cette fois-ci nageant dans l'eau (et non pas dans notre assiette) ainsi que 2 phoques 'nerpas', eux aussi habitants du lac.


Suite à cette visite, nous avons regagné le centre afin de voir un spectacle de phoques. Malheureusement nous n'avions pas vérifié les horaires et nous n'avons pas pu assister au show des stars locales. C'est donc un peu déçus (surtout moi) que nous avons rejoint la place aux bus pour rentrer à Irkoutsk. 

Sans attendre plus de 2 minutes, nous sommes montés dans le mini-car et avons été rejoints par un groupe de 6-8 russes de notre âge. Au début nous étions un peu intimidés par leurs voix fortes et leurs rires aux éclats, puis ils ont remarqués que nous étions étrangers et se sont intéressés à nous. Bien sur, personne ne parlait anglais mais nous avons su dire que nous étions français. Alors là, ils ont sorti tous leur vocabulaire francophone, de bonjour à croissant, tout y est passé. Toujours dans une ambiance folle et avec un fond de musique de boîte de nuit, ils ont commencé à nous posé plusieurs questions. Grâce à leurs téléphones ils avaient accès à Google traduction, et en écrivant en russe, on voyait apparaître leur question en français ! Une merveille de technologie qui nous a permis d'apprendre que les 2 jeunes (22 pour Svyatana et 24 pour Stas) venaient de se marier la veille. Nous avons visionné leurs photos de mariage et avons partagé les nôtres. Nous avons appris leurs professions et 'discuté' de notre périple en Russie. Ils nous ont souhaité beaucoup de bonheur pour notre mariage et ont souhaité savoir si la Russie nous plaisait (une seule réponse possible : Da !). 

C'est sur cette belle rencontre que s'est achevé notre voyage à Listvianka. Aujourd'hui, le 20 septembre à 9h03, nous reprenons le train depuis Irkoutsk vers Oulan Ude. Cette fois nous voyageons de jour pour avoir le plaisir de voir le paysage autour d'Irkoursk car le train longe le lac durant plusieurs kilomètres. Nous vous donnerons bientôt des nouvelles depuis Ulan Ude, à la frontière de la Mongolie.

La mauvaise nouvelle c'est que le temps va nous manquer pour visiter la Mongolie. Nous avons en effet fait plus d'arrêts que prévu et notre visa russe expirant le 30 septembre nous devons impérativement décoller de Vladivostok le 30. Pour voir la Mongolie il nous aurait fallu 4-5 jours minimum car on perd quasiment une journée pour passer la frontière (6 à 11h selon notre guide) et d'Ulan-Ude il faut 23h de train pour rejoindre la capitale mongole Ulan-Bator... Cette partie du voyage est donc remise à plus tard !


Nous tenions enfin à vous remercier pour vos encouragements, messages, commentaires... On est très contents de vous faire partager de cette façon un peu de nôtre aventure !

Bisous à vous tous et à bientôt pour un nouvel article !

Ps : nous avons mis à jour l'article des moyens de transport (voir l'ajout entre les flèches --> ... <--) pour plus de détails !

Marie et Benjamin

Voyage en transsibérien de Krasnoiarsk à Irkoutsk

Nous avons à nouveau repris le train le 17 septembre de Krasnoiarsk à Irkoutsk, à 13h44 (heure locale).

Comme d'habitude nous avons acheté nos billets en borne automatique à la gare, mais cette fois malheureusement nos 2 places n'étaient pas dans la même cabine. Nous étions cependant dans le même wagon. J'étais avec une famille russe (les parents et une petite fille de 3-4 ans) ne parlant pas un mot d'anglais. Benjamin était aussi avec 3 russes ne parlant pas anglais, 2 femmes et 1 homme (entre 40 et 60 ans).

Nous avons donc profité du wagon restaurant pour nous retrouver tous les 2 autour d'un thé et d'un café. Et ensuite les personnes dans la cabine de Benjamin m'ont invité à m'asseoir avec eux pour qu'on puisse discuter autrement mieux que debouts dans le couloir.

La grand-mère de la cabine avait l'air exaspérée par nos toux respectives mais contrairement à ce que nous croyons au départ, elle était très bien intentionnée. Elle nous a parlé (toujours en russe donc la communication était très difficile) et nous a fait comprendre qu'elle avait un médicament pour déboucher le nez (baume du tigre). Elle nous a même dit de le garder. Et nous a répété à plusieurs reprises (je crois) de bien nous couvrir.

Au moment du repas du soir, les compagnons de cabine de Benjamin nous ont gentiment proposé de nous laisser la petite table du compartiment et ils ont tenu à nous donner de la nourriture. C'est comme ça qu'ils ont partagé des bonbons, des pâtisseries (sortes de feuilletés couverts de sucre ci-dessous) et plus tard une pomme ! J'en avais les bras chargés ! 


Heureusement après ce festin, j'ai trouvé dans notre guide de conversation (très réduit pourtant) la traduction russe de : c'était délicieux ! Pas facile à prononcer : bih-la o tchin' fkous-na. C'est donc par un sourire qu'ils m'ont répondu. 

Le lendemain nous avons quitté le train et avons commencé la visite d'Irkoutsk de bonne heure après une petite nuit de sommeil.

mercredi 16 septembre 2015

Krasnoiarsk

Nous avons donc pris le transsibérien à Tomsk vers 21h (heure locale - soit 18h heure de Moscou/inscrite sur notre billet) et fait la connaissance d'une charmante anglaise de 45 ans sur les quais. Elle était elle aussi bien en avance (préférable plutôt que de rater le seul train en partance pour cette direction en 4 jours) et avait l'air ravie de trouver des compagnons avec qui discuter anglais. Nous étions également très contents de pouvoir enfin discuter dans un anglais excellent et nous avons comparé nos voyages et expériences respectives jusqu'à 23h. Dans le train de nuit, malheureusement aucun wagon restaurant et nos 2 voisines de cabine agées d'environ 65-70 ans, ne parlaient visiblement que le russe. Nous avons reçu des compliments assez surprenants, notamment celui-ci "les français parlent tellement bien anglais"... Elle n'a pas du croiser beaucoup de français! Sur ces quelques mots agréables, nous sommes allés nous couchés avant de nous réveiller vers 8h, pour descendre du train. Dans la ville, il était déjà 1 heure de plus, soit 9h. Il faisait par contre seulement environ 6 degrés.

Nous avons commencé par un bon petit déjeuner au Traveler's coffee (café des voyageurs) de Krasnoiarsk, après avoir pris un bus depuis la gare. Ensuite, nos forces retrouvées et nos bagages sur le dos, nous avons pris un autre bus direction le zoo ! Prendre le bus reste un challenge, même si nous l'avons fait plusieurs fois... Heureusement nous avons bénéficié de l'extrême gentillesse des habitants de Krasnoiarsk pour trouver l'arrêt du bon bus et du conducteur, pour nous déposer devant le zoo.

Cette pause agréable dans les visites plus conventionnelles nous a permis d'observer, pour 250 roubles seulement par personne (3,25€), de nombreux spécimens de la faune sibérienne. Evidemment un mardi après-midi, le zoo était quasiment désert, nous n'avons eu aucun mal à prendre des photos.



Suite à cette journée nous avons rejoint l'appartement que nous avons loué et bien dormi ! 

Le lendemain, nous sommes partis à la découverte de la réserve naturelle des stolby (immenses formations volcaniques en forme de piliers) qui constitue l'attrait principal de Krasnoiarsk.
C'est d'abord en télésiège que nous avons fait un bout de chemin, puis nous avons marché environ 40-50min pour voir l'imposant Takmak Stolby (le plus connu, voir ci-dessous).




Après tout ce sport (eh oui ça grimpe!) nous avons visité le musée régional de la ville, aux thèmes très variés et très intéressant.

Durant nos activités, nous avons encore une fois bénéficié de la remarquable gentillesse des habitants de la ville, toujours prompts à nous venir en aide (souvent en russe et a renfort de grands gestes).

(attention changement d'auteur ci-dessous...)

Au moment de quitter la ville nous fîmes une courte pause au fast-food juste avant le départ de notre train. Nous rencontrâmes un serveur parlant un anglais des plus plaisant ce que nous nous pressâmes de lui faire remarquer. Sa réponse fut à la fois surprenante mais surtout éloquente : 
"Ici en Sibérie personne ne parle anglais"

Ça on avait remarqué, par contre c'est la deuxième fois qu'un russe parle de Sibérie plutôt que de Russie. Une autre fois on nous avait dit : "j'aimerais vivre en Europe". Cela montre à quel point ils se sentent loin de nous et voit leur pays/région sur la carte du monde.

Enfin le serveur finit par dire : "c'est un rêve devenu réalité [d'utiliser l'anglais]"

En effet il parlait bien anglais et il était visible qu'il appréciât pouvoir communiquer avec nous par ce biais et mettre en pratique ce qui semble ne jamais servir ici.

Voilà, voilà et à bientôt pour des nouvelles depuis le transsibérien ou Irkoutsk !

mardi 15 septembre 2015

Trajet russe et décalage horaire

Le décalage horaire est indiqué par rapport à Moscou. Il faut donc ajouter encore une heure pour la France. Il est actuellement 20h ici à Krasnoiarsk (cf carte ci-dessous) donc 15h à Paris.
Ps : nous suivons le tracé rouge.

dimanche 13 septembre 2015

Novossibirsk - Tomsk

Novossibirsk: 10/09 - 12/09/15

Novossibirsk, troisième ville de Russie (1,5 million d'habitants) est considérée comme la capitale de la Sibérie. Lors de ce nouvel arrêt sur notre trajet en transsibérien, nous avons visité le musée d'art de la ville, comportant notamment des tableaux originaux du peintre-philosophe-voyageur russe Nicolas Roerich (notamment des paysages de montagne inspirés par le périple de l'artiste dans l'Himalaya).


Après une pause bien méritée au Burger king, nous avons découvert les maisons en bois de l'époque tsariste de la ville. Vous en trouverez un aperçu ci-dessous. Nous avons également vu à Tomsk (la prochaine ville sur notre itinéraire) un grand nombre de ces maisons.


Suite à ces visites, sous un beau soleil et 27° pour la plus belle journée, nous avons poursuivi notre route vers Tomsk. Pour nous rendre de Novossibirsk à Tomsk, nous avons pris le bus (4h30, 720 roubles chacun soit 9,36€) et sommes arrivés vers 17h sous la pluie. Heureusement grâce à notre guide touristique: "Lonely planet - Transsibérien" - qui nous aura été d'une grande aide jusqu'à présent - nous savions quel numéro de bus prendre pour nous rendre en centre ville. Une fois montés dans le bus, nous avons déchanté : pas de bouton pour indiquer au bus de s'arrêter, pas d'affichage électronique avec le nom du prochain arrêt, le nom des arrêts parfois indiqués/lisibles à travers les carreaux embués du bus... Par chance, nous avions repéré le nom russe de la grande place en centre-ville, proche de notre auberge de jeunesse. Après avoir réussi à se frayer un chemin jusqu'à l'avant du bus, nous avons pu demander l'arrêt "Ploshtchad Lenina" (place Lénine). A l'avant du bus, nous avons donc eu le plaisir de trouver, en plus du conducteur, une femme chargée de la caisse, qui nous a gentimment expliqué (en russe mais avec de grands gestes) qu'on pouvait se rasseoir et qu'elle nous ferait signe au moment de descendre. Nous avons donc payé en sortant du bus 17 roubles chacun, soit moins de 50 centimes pour 2. Suite à cette mini aventure, nous avons réussi à trouver l'auberge de jeunesse, posé nos affaires et sommes partis à la conquête d'un restaurant ! Nous avions en effet peu mangé à midi puisque le bus était à 12h40 et que dans la gare routière, nous n'avions réussi à acheter qu'un hotdog, une boisson et deux petits gateaux, un bien maigre repas...

Tomsk : 12/09 - 14/09/15

Après notre arrivée fracassante, nous avons passé une demi-journée à nous remettre de nos rhumes/maux de gorge attrapés à cause des changements de température (bus/métro/train/extérieur...) et de la fatigue certainement... Et l'après-midi, nous avons profité de la ville de Tomsk. 
Nous avons commencé la visite de la ville par le musée de l'oppression, installé dans une ancienne prison du NKVD (ancêtre du KGB), dans lequel nous avons observé la carte des goulags de l'ancienne URSS (cf. ci-dessous les points rouges) et les souvenirs des victimes de la répression stalinienne (opposants politiques, philosophes, professeurs, écrivains...).


Nous avons ensuite été sur la (très grande) place Lénine, composée de la statue de Lénine, un théatre, la chapelle Iverskaya, la cathédrale de l'épiphanie et les anciennes arcades marchandes.


Puis nous avons été voir la colline de la résurrection, surmontée d'une forteresse en bois (reconstruite en 2004 pour les 400 ans de la ville) et non loin l'église catholique.


Comme précisé un peu avant, la ville est renommée pour son architecture en bois bien préservée, et notamment sa dentelle de bois qu'on peut apercevoir dans de nombreux quartiers de la ville.


Enfin, nous avons testé une nouvelle expérience : le cinéma russe ! 
Trouverez-vous le titre du film (si si c'est marqué sur le billet ! Pas d'inquiètude pour ceux qui n'auraient pas trouvé la réponse au paragraphe suivant) ?

Bon, bien évidemment nous n'avons pas tout compris, on a vu Hitman (un film d'action dont on comprend l'histoire sans les dialogues). C'était également un moment de détente, puisque nos jambes étaient un peu fatiguées. On a choisi nos places dans le cinéma, toutes au même prix (250 roubles, 3,37€) et par contre le prix variait en fonction des heures des séances: 150 roubles à 10h, 200 roubles à 12h et 250 roubles l'après-midi.

Pour des raisons pratiques nous avons choisi de rester un jour de plus à Tomsk, par rapport à ce qui était initialement prévu, en raison du nombre de trains en partance vers l'est : un tous les quatre jours seulement. Nous aurions du autrement prendre un train de banlieue vers une ville dont nous ne connaissons pas l'écriture en cyrillique puis acheter un billet de transsibérien à un tarif probablement élevé. Cela nous était donc impossible car pour acheter le billet en gare, même une fois que nous avons inséré notre carte visa internationale et passé le langage en anglais, les noms des gares restent en cyrillique...
Cela étant ce ne fut pas problématique, notre guide nous conseillant de passer environ deux jours dans ces deux villes nous avions de quoi faire.
Nous sommes donc repartis vers Krasnoiarsk en transsibérien pour un voyage de 12h environ (dont une nuit à bord).

jeudi 10 septembre 2015

Iekaterinbourg

Après notre périple de 26h de train, nous arrivons donc à Iékaterinbourg à 15h (heure de Moscou) soit 17h, heure locale. D'abord, direction le métro (pas vraiment indiqué) pour trouver notre auberge de jeunesse. Après seulement 3 arrêts et environ 10 minutes de marche, nous arrivons à l'adresse indiquée sur la réservation. Nous appelons la propriétaire et celle-ci arrive pour nous indiquer ou se trouve l'auberge... En fait, nous découvrons que cette femme possède un appartement dans une résidence privée, dont elle loue les chambres. Ce n'est donc pas une auberge de jeunesse traditionnelle, mais plutôt "grand luxe". 

Notre chambre privée est très spacieuse et lumineuse, et la salle de bain commune aux 3 chambres comporte une douche dernier cri, un lave-linge et étendoir, sèche-cheveux..plus des WC séparés et une mini-cuisine avec four micro-onde, frigo, bouilloir, vaisselle à disposition. Nous avons donc visité l'appartement et après de gentilles explications (en anglais!) de la propriétaire sur les restaurants environs et les sites touristiques de la ville, nous réglons donc la somme de 2000 roubles soit 26,39€ pour 2, pour 2 nuits. Puis la propriétaire nous laisse les clés de notre chambre, de l'appartement et le badge de la résidence et nous quitte.

Après une bonne nuit de sommeil réparatrice, nous entamons la visite d'Ekaterinbourg. Premier arret, l'office de tourisme. Une charmante russe nous accueille dans un anglais des plus parfaits (ouf! ce n'est malheureusement pas toujours le cas dans les rares points d'information touristique). Elle nous remet le plan de la ville avec quelques précieuses informations sur les sites touristiques. Enfin, elle nous recommande (tout comme notre guide du routard) de suivre le tracé rouge peint sur le sol à travers la ville, qui indique les principaux monuments.

Nous avons donc suivi cet itinéraire piéton durant la journée et découvert au fur et à mesure: le site commémorant la mort des Romanov, c'est-à-dire l'imposante église sur-le-sang-versé (voir photo), le parc Istoritchesky skver, le monument dédié aux fondateurs de la ville, le vieux château d'eau en bois, la plate-forme d'observation du gratte-ciel Vissotski (depuis laquelle la vue à 360° sur la ville est imprenable), le quartier littéraire, l'étang municipal, la maison Sverdlovsk (en photo)...

Petite anecdote concernant l'église dans laquelle nous sommes rentrés: un homme chargé de la "sécurité" m'a demandé (en russe) de me couvrir les cheveux par un foulard. De nombreux foulards étaient en effet entreposés dans un panier à l'entrée de l'église. Il est de coutume pour les femmes en Russie de se couvrir les cheveux dans les lieux de culte conformément à la religion orthodoxe.


Durant notre halte du midi (au macdonald's... choix très économique - environ 6,70€ pour 2), nous avons croisé un français qui fait ses études à Iékaterinbourg, et après avoir sympathisé, nous avons décidé d'aller voir un match de hockey sur glace le soir même avec lui (voir notre article sur le sujet par notre reporter sportif de choc: Benjamin).

Nous avons quitté la ville le lendemain de cette journée riche en émotion, c'est-à-dire mercredi 9 septembre et nous arriverons à notre prochaine destination: Novossibirsk, jeudi 10 septembre après 23h de train.

A bientôt!
Marie et Benjamin.

Le match de hockey sur glace

Grâce à notre interprète improvisé nous avons eu l'occasion de voir un match de hockey sur glace opposant l'équipe locale d'Ekaterinbourg à celle de Iaroslav (3h à l'est de Moscou). 

Si le stade n'était pas comble celui-ci était quand même bien rempli pour un match en semaine ce qui nous a valu une bonne ambiance, notamment lors du premier but des locaux permettant de réduire le score à 1-2. Avec de la musique a faire vibrer le stade entier, la cage qui s'illumine de nombreux flashs et les hurlements des supporters. Un replay sur l'écran géant trônant au-dessus du centre du terrain de jeu permet d'apprécier l'action une seconde fois et au ralenti. Vu la vitesse du palet personne ne s'en plaint !

La fin des trois tiers temps de 20 minutes (chrono, soit 30 réelles) aura vu les deux équipes finir à égalité après le passage en prison de quelques joueurs des deux équipes (mais aucune bagarre à signaler !) qui n'auront jamais vraiment profité de leur supériorité numérique. S'engagèrent alors les prolongations de 5 minutes. Terminées au bout de 17 secondes et un but gag qui aura dépité les spectateurs qui s'empressèrent de quitter les lieux. 

Afin d'occuper les spectateurs durant les nombreux temps mort, dus aux diverses fautes commises par les joueurs ou par les fin des tiers temps (17 minutes de pause entre chaque !), les cheerleaders occupaient le public. Ces dernières ne faisaient cependant pas de patinage artistique. En effet il faut préserver la glace pour les joueurs et la machine passe à chaque pause afin de refaire la surface.

Ci-dessous, la préparation de la glace, le passage de la mascotte, la présentation des équipes et un moment de jeu :



Moscou - Iekaterinbourg

Pour notre second trajet en train, le voyage dura 26 heures.
Après un embarquement à 12h45 à Moscou, nous faisons la connaissance de nos partenaires de cabine : 2 suédois, Erika et Yoann. Nous étions ravis de tomber sur des personnes parlant anglais pour ce long voyage. Nous avons pu discuter jusqu'à Perm, ville à laquelle ils sont descendus pour voir le Goulag. Le lendemain matin, nous avons donc changé de voyageurs et reçu 2 russes dans notre cabine, un homme et une femme. L'homme parlait relativement bien anglais et nous a proposé de partager son petit déjeuner, un biscuit fourré avec un caramel de pomme, très bon. Nous n'avons malheureusement pas retenu son petit nom russe - imprononçable il faut bien le dire.

Durant ce trajet, nous avons eu le plaisir de découvrir le wagon restaurant. Les 2 femmes chargées de la restauration ne parlaient pas anglais, mais nous avons réussi à obtenir un vieux menu en anglais (mais sans photo) dont les prix n'étaient pas à jour.. et nous nous sommes décidés pour un plat de viande "façon Moscovite". C'était un plat de viande accompagné de tomates, champignons, pommes de terre et fromage, en sauce, vraiment délicieux (voir photo). Le rapport qualité/prix était bien meilleur qu'à la SNCF puisque ce plat chaud cuisiné sur place nous a couté environ 600 roubles chacun, soit environ 8€ et 100 roubles, 1,32€ pour 1L de coca frais (et oui, le coca servi frais est plus cher que celui à température ambiante). Nous n'avions pas vraiment pris de risque concernant ce plat, puisque les suédois, passés avant nous au wagon restaurant, l'avaient eux aussi choisi et nous en avaient dit du bien.




Petite précision concernant le wagon restaurant qui n'est pas très grand, il n'est pas très fréquenté par les russes. Nous avons remarqué qu'ils préfèrent en général acheter leur nourriture durant les haltes, sur les quais du train aux points snacks. Ou solution encore plus économique, ils emmènent des bols de soupe tout préparés, dans lesquels il suffit de rajouter de l'eau bouillante, en libre service à l'extrémité du wagon. Cette source d'eau chaude gratuite appelée "samovar" permet également de se servir un thé ou café maison, si on a pensé à emmener ce qu'il faut. Enfin, pour les achats à bord du train, on peut également s'adresser au responsable du wagon, qui vend bien souvent des chips, des boissons froides ou chaudes, des snacks, confiseries... à des tarifs raisonnables.



Une autre découverte à bord, la responsable du wagon fait le ménage le matin, c'est-à-dire pendant que nous sommes encore dans la cabine. Et quand c'est le moment d'aspirer le tapis, vous êtes priés de quitter la cabine sans rechigner.

Notre voyage de 26 heures fut donc agréable, les rencontres à bord très sympathiques, et après cette journée à bord, nous étions plein d'énergie et/ou d'entrain pour découvrir la ville d'Iekaterinbourg.

lundi 7 septembre 2015

Les moyens de locomotions en Russie

Les voitures :
Il y en a pour tout le monde. Beaucoup de grosses berlines cotoient de vielles Lada en ruines. Les marques sont beaucoup plus variées qu'en France. Mais quel que soit le genre de voiture, il y a de fortes probabilités pour que celle-ci ait été "modifiée". Et quand ce n'est pas visuel (et rarement de bon goût), c'est sonore.
Il est d'autant plus facile de s'en rendre compte que les résidents moscovites (au même titre que ceux de St. Pétersbourg d'ailleurs) aiment accélerer aussi fort qu'ils le peuvent pour parcourir la centaine de mètres qui les séparent du prochain feu. Attention à vous si le feu piéton est rouge et que vous traversez !!!
Par contre le respect du piéton est bien présent s'il est sur son passage protégé.


Les motos :
De même si une moto passe et que votre tympan restant n'est pas encore abimé, cela ne saurait tarder. Sinon c'est qu'elle n'était pas conduite par un russe.

Non ceci n'est pas un cas isolé, ces genres de véhicules sont également courant :


Le métro :
Très efficace, très rapide (plus qu'en France), mais également un peu effrayant quand l'on voit les portes se fermer. Elles se ferment aussi vite que le métro avance !
Autre point très positif, 50 roubles le ticket de métro unitaire (0,65€) à Moscou, 31 roubles à St. Pétersbourg.

Le métro s'utilise soit avec une cartes à puce classique, soit avec des jetons qui ne sont pas rendu. Autrement dit, aucune preuve d'achat une fois les portes passées. Pas de ticket tel que dans le métro Parisien.


Le problème majeur se situe dans les directions, toutes écrites en cyrillique. Mais dans les rames les plus neuves des écrans affichent le nom des stations en alphabet latin ce qui aide grandement. Autrement un plan du metro en russe est nécessaire afin de pouvoir comparer les noms des stations. Vive le jeu des sept erreurs.
Sinon les stations sont quand même annoncées mais les haut-parleurs crépitent horriblement. Leur technologie est resté bloquée dans les années 70, on se croirait dans un vieux film.

Finissons sur une bonne note, le métro est classe :


Le bus :
le métro c'est bien en fait.
On ne sait pas vraiment comment ça marche et de plus tous les bus ne sont pas du même style. Certains ressembleraient presque aux nôtre s'ils n'étaient pas en ruine. D'autres ressemblent plutôt aux camionettes utilitaires. On ne sait pas combien ça coute, ni qui payer quand...

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Ayant depuis visité quelques villes ne disposant pas de métro mais n'étant pas faisable à pied, nous avons été bien obligé de prendre le bus...
De même Pour les liaisons entre villes il est régulièrement possible de prendre le bus (pour des trajets allant jusqu'à la journée parfois).

Ci-dessous les bus que l'on peut trouver en ville :


Premièrement il faut trouver la ligne de bus correspondant à l'endroit où nous souhaitons nous rendre.
Ce que nous n'avons pour le moment jamais réussi à faire, nous avons en réalité toujous suivi les lignes de bus recommandées par notre guide. Il faut dire également qu'il n'y a régulièrement aucun plan des transports en commun.

Une fois dans le bus, plusieurs option de paiement sont "proposées". Il est possible de payer son ticket directement au chauffeur à la montée dans le bus. Ce qui est le moyen le moins répandu (que nous n'avons vu qu'à Moscou). 
Il y a en général une personne préposée à l'encaissement. Dans certain bus il faut payer lors de la descente après avoir indiqué l'arrêt au besoin. Rien n'empêche de descendre par les portes du fond mais, ici, les gens sont honnêtes et nous n'avons vu personne esquiver le paiement du trajet.
Enfin il est courant que le caissier se déplace dans le bus (ou le tramway) et fasse payer les gens au fur et à mesure. Il doit par conséquent bien véirifier qui monte à chaque arrêt. Dans ce dernier cas nous avons reçu des tickets permettant de valider le fait que le trajet avait bien été payé.
Les tickets de bus sont peu chers, environ 15 roubles en moyenne.

Pour effectuer quelques trajets longues distances nous avons pris le bus qui s'avère parfois plus pratique en raison des horaires, du nombres de liaison ou simplement du prix.

Il faut également prendre en considération le coût du carburant qui est incroyable comparé à ce que l'on trouve en France (40 roubles valent 50 cts d'euros) :


Dans ces bus longues distances on paye directement le chauffeur qui ne part pas tant que son minibus n'est pas plein ! Ici la notion de délai est assez élastique. Nous avons d'ailleurs une expérience assez épique au retour de Listvianka (raconté dans l'article sur la région du lac baikal et d'Irkoutsk).

Ayant du coup expérimenté "l'autoroute" russe lors de notre transfert depuis Novossibirsk vers Tomsk nous pouvons être extrêmement fiers du revêtement français. Il est probable que les russes s'ennuient lorsqu'ils conduisent sur de longues distances, c'est pourquoi ils ajoutent des bosses qui font sauter le bus et les passagers à l'intérieur. Nous n'avons également aucune idée de la vitesse à laquelle nous roulions ni à laquelle nous devions rouler. Nous avons pourtant doublé beaucoup de voiture (et autre objets roulants), et peut importe le type de ligne centrale ; en effet il y a probablement un bonus de score si la ligne est continue et que la visibilité est nulle. No risk no fun.
Il n'y a pas de section à péage, pas d'échangeur autoroutier, pas de bande d'arrêt d'urgence, pas toujours de goudron sur les routes qui jouxtent celle-ci (pour aller à l'essence ou prendre un café pendant une halte), pas de panneaux station-service ou aire de repos. 
Bref c'est différent, moins pressé.
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Le train :
Les trains sont visiblement appréciés des russes, on dénombre 7 gares à Moscou, 4 à St. Pétersbourg.

Par contre tout comme le métro, tout est écrit en cyrillique et bon courage pour décrypter le billet !
Cependant, avant d'en arriver la, il faudra déjà l'acheter le billet ce qui n'est pas une mince affaire non plus !
En effet les caisses ne sont pas toujours clairement indiquées (probablement écrit mais aucun symbole). De plus les guichetiers ne parlent ni anglais (étonnant pour ces deux villes qui voient passer un grand nombre de touristes) ni français (ça on s'en doutait...)
Mais la chance nous a sourit quand un distributeur de billet est apparu. En effet à l'insertion de la carte de crédit celui-ci propose de passer l'interface en anglais.
Mais ne nous emballons pas trop, les villes sont toujours écrites en cyrillique ! 
Une fois le bon itinéraire entré, de nombreuses classes différentes (au moins 9) sont disponibles. Celles-ci comprenent ou non des services (journaux, repas, climatisation...).

Une fois tout ceci fait, il faut encore entrer toutes ses informations personnelles que l'on trouve sur le passerport qui seront vérifiées à la montée du train. Autant dire que l'on prend son temps lorsqu'il faut acheter ses billets et que cela ne se fait pas à la légère; on a suffisament de mal à trouver le bon billet pour ne pas avoir envie d'aller l'échanger au guichet !

Ensuite il faut se rendre au moins 30 minutes en avance sur le quai. Attention, l'horaire indiqué est celui de Moscou (il y a au moins quatre fuseaux horaires de Moscou à Vladivostock) ! Contrôle des billets à effectuer, vérification du numéro de passeport et la chef de voiture nous indique le numéro de la chambre dans laquelle nous passerons la nuit. La couchette est plutôt agréable (pas trop dure). La musique par contre est assez particulière : quand ce n'est pas une techno à minuit alors que nous nous apprêtons à dormir nous avons droits à des musiques plus traditionelles. Dans chaque voiture nous trouvons deux haut-parleurs plus un dans chaque cabine que nous nous sommes empressés d'éteindre. En effet par défaut le volume est bien suffisant pour le wagon complet !

Les tarifs sont plutôt compétitifs étant donnée la distance parcourue et le fait que nous n'avons pas de nuit d'hôtel à réserver. Pour nous deux (nuits comprises) :
pour St. Pétersbourg - Moscou nous avons payé 4280 roubles soit 56€ pour 720 km en 9h.
pour Moscou - Ekaterinbourg nous avons payé 6714 roubles soit 88€ pour 1814 km en 26h.

Ci-dessous un TGV russe (Sapsan) et le transsibérien dessous :


L'avion :
RAS.